Ski en France: Les stations des Vosges cherchent à se réinventer

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Ski en FranceLes stations des Vosges cherchent à se réinventer

Perturbées par l'absence régulière de neige et le réchauffement climatique, les stations de ski des Vosges sont contraintes de s'adapter. D'autres activités sont proposées.

Les stations comme Schnepfenried n'ont pas toujours suffisamment de neige.

Les stations comme Schnepfenried n'ont pas toujours suffisamment de neige.

AFP/Sebastien Bozon

Alors qu'un redoux exceptionnel enveloppe la France, les stations de ski des Vosges ferment une à une leurs pistes et, pressées par le réchauffement climatique, repensent leur offre touristique. Pluie fine, mercure à 7°, trois pistes ouvertes sur la vingtaine qui s'échelonnent de 1 000 à 1 260 m d'altitude: en ce jeudi matin, la station du Schnepfenried, sur le versant alsacien des Vosges, a fortement réduit la voilure, après une première semaine de vacances de Noël enneigée et plutôt réussie.

Plusieurs stations vosgiennes ont baissé temporairement le rideau. Au «Schnep», les températures douces ont réduit la neige à peau de chagrin. Au volant de son tracteur, le gérant Nicolas Buhl puise dans un tas de neige en réserve dont il déverse de larges portions sur la piste. «Au début des vacances, on a eu un bon enneigement» mais les conditions sont ensuite devenues «très particulières, affectant la fréquentation et le chiffre d'affaires. L'objectif désormais est «de maintenir l'activité» jusqu'à la fin des congés de Noël, même s'il se veut rassurant pour la suite de la saison: avec encore «un peu de neige» et «les quantités qu'on a en stock, ce sera possible de faire une saison très correcte».

Des activités diversifiées

Les Vosges sont soumises à une «variabilité naturelle très importante», et les Noëls sans flocons alternent avec des hivers plus enneigés. Mais le réchauffement vient aggraver cette situation. Dans une étude publiée début 2020, Météo France prévoyait ainsi en moyenne montagne, «à l'horizon 2050, une réduction de la durée d'enneigement de plusieurs semaines et de l'épaisseur moyenne hivernale de 10 à 40%». Les stations des Vosges sont donc en première ligne face à ces dérèglements. Certaines, comme celle de Ventron, l'an passé, ont même définitivement fermé, victimes du manque de neige.

Conscientes des enjeux, les stations réfléchissent à des sources de revenus alternatives pour pérenniser leurs activités et être moins dépendantes de la saison hivernale. En 2013, Schnepfenried a ouvert un parcours accrobranche. «L'avenir, c'est le quatre saisons», confirme Valérie Lanoë, chargée de communication à l'office de tourisme de Gérardmer. «Des activités estivales ont été ouvertes» cet été dans la station (location de trottinettes, de vélos électriques).

(L'essentiel/afp)

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