Au LuxembourgLes syndicats des banques divisés avant de négocier
LUXEMBOURG - Les syndicats sont divisés alors que s’ouvrent les discussions sur la convention collective dans les banques.

Les partenaires sociaux du secteur bancaire (26 000 salariés) ont un an pour trouver un accord.
De la tension avant les négociations. Après s’être écharpés à coups de communiqués, les syndicats n’ont pas aplani leurs différends, avant la première réunion entre partenaires sociaux visant à débattre de la convention collective du secteur financier luxembourgeois. Les échanges débutent ce mercredi après-midi.
«J’aurai un discours fédérateur, rassembleur, dans l’intérêt des salariés de la Place», tempère Roberto Mendolia, président de l’Aleba, tout en «regrettant la politisation de la situation menée par les autres syndicats». L’Association des employés de banque et assurance avait aiguisé la colère de ses homologues de l’OGBL et du LCGB. «Ils nous ont poignardés dans le dos», lâche Véronique Eischen, membre du bureau exécutif de l’OGBL, en évoquant un accord de principe trouvé entre l’Aleba et les représentants des entreprises, ABBL et ACA. Et présenté avant l’ouverture des discussions officielles.
«Sécuriser l'actuelle convention»
«On n’a pas été informés d’échanges préalables, et on ne nous a pas demandé de participer, fulmine Paul de Araujo, secrétaire syndical LCGB. S’il y a déjà un accord de principe, c’est que l’Aleba n’est pas disposé à discuter d’autres points, alors qu’il le faudrait».
Dans leurs catalogues de revendications, OGBL et LCGB mettent notamment en avant, outre des conditions salariales revalorisées, une meilleure conciliation entre vie professionnelle et privée, le droit à la déconnexion, ou encore la formation professionnelle. L’Aleba dit avoir voulu «sécuriser l’actuelle convention» et doubler le préavis pour licenciement économique face à «une conjoncture incertaine». Avant de prendre le temps de négocier sur d’autres sujets. Arguments balayés par Véronique Eischen, qui parle «d’alarmisme» de la part de l’Aleba. Paul de Araujo mettant en avant un secteur «que l’ABBL ne cesse de vanter comme étant solide».
(Mathieu Vacon/L'essentiel)