Luxembourg: La pollution de l'air cause 200 décès par an

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LuxembourgLa pollution de l'air cause 200 décès par an

LUXEMBOURG – Le Grand-Duché enregistre des progrès impressionnants dans la réduction des décès dus aux particules fines, mais il est toujours confronté à une forte pollution atmosphérique due au trafic et à l'industrie.

Les principales sources d'émissions de particules fines au Luxembourg sont le trafic routier…
…, l'industrie, mais aussi…
… les systèmes de chauffage.
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Les principales sources d'émissions de particules fines au Luxembourg sont le trafic routier…

Vincent Lescaut/L'essentiel

On estime qu'au moins 239 000 décès par an dans l'UE sont dus à une trop forte concentration de particules fines dans l'air. 70 000 décès en 2022 seraient dus à une exposition à l'ozone et 48 000 au dioxyde d'azote, a indiqué l'Agence européenne pour l'environnement (AEE) dans un nouveau rapport. Au Luxembourg, les chiffres sont de 80 morts pour les particules fines, 90 pour l'ozone et 30 pour le dioxyde d'azote.

Entre 2005 et 2022, le nombre de décès dus aux particules fines (PM2,5) dans l'UE a diminué de 45%. Au Luxembourg, cette baisse est même de 81%. Concrètement, le taux est passé de 89 à 17 décès prématurés pour 100 000 habitants.

Les principales sources d'émissions de particules fines au Luxembourg sont le trafic routier, l'industrie et l'agriculture. Il en va de même pour les systèmes de chauffage et les procédés industriels. Par rapport à d'autres pays européens, le Luxembourg est doublement touché par son pourcentage élevé de travailleurs frontaliers et le trafic qui en découle. Les personnes vivant dans les zones urbaines, où les concentrations de particules fines sont souvent plus élevées que dans les zones rurales, sont particulièrement exposées.

Quelle importance accordez-vous à la qualité de l'air dans votre vie quotidienne ?

Selon l'AEE, la pollution atmosphérique a non seulement des conséquences sur la santé, mais aussi sur l'économie. En 2022, les fortes concentrations d'ozone au Luxembourg ont entraîné une perte de rendement estimée à 4,28% pour le blé et à 7,02% pour les pommes de terre. Cela correspond à un préjudice économique de 756 000 euros pour le blé et de 233 000 euros pour les pommes de terre.

Les nouvelles données confirment une fois de plus que les citoyens européens doivent supporter des concentrations de polluants atmosphériques nettement supérieures aux valeurs recommandées par l'Organisation mondiale de la santé (OMS), a écrit l'agence européenne basée à Copenhague. Les décès auraient pu être évités en respectant les directives de l'OMS.

L'AEE tire également des conclusions positives des dernières données: elles confirment la tendance à une amélioration globale de la situation en ce qui concerne l'impact à long terme sur la santé des polluants atmosphériques que sont les particules fines (PM2,5), le dioxyde d'azote (NO₂) et l'ozone (O₃), a écrit l'agence.

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(vs, dpa)

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