Quels salaires touchent les ministres du gouvernement?

18 300 euros brut par mois pour les ministres, 21 400 pour Luc Frieden, Premier ministre. C’est le traitement prévu pour les membres du gouvernement, selon l’exécutif. Comme pour tous les membres de la fonction publique, les ministres voient leur salaire géré selon une grille salariale, la somme évoluant à chaque tranche indiciaire. Les membres du comité mixte du Service de renseignement de l’État du Luxembourg (SREL) peuvent bénéficier de primes supplémentaires.

À cela s’ajoutent des indemnités de représentations, destinées à couvrir différents frais engagés: jusqu’à 3 200 euros par mois pour les ministres, 8 600 euros pour le chef du gouvernement, son vice-Premier ministre et son ministre des Affaires étrangères, Xavier Bettel occupant les deux fonctions. Ce traitement n’ouvre en revanche aucun droit pour la retraite.

Attention, les ministres «n’acceptent aucune rémunération, pour quelque activité que ce soit, autre que les traitements», indiquent les règles déontologiques du gouvernement. Un comité d’éthique veille au respect des règles et à l’absence de conflits d’intérêts. De plus, un membre du gouvernement qui gère deux portefeuilles ministériels n’est pas mieux traité. Claude Meisch n’a donc pas eu d’augmentation lorsqu’il a pris la charge du Logement, en plus de l’Éducation nationale.

En sus du salaire, chaque membre du gouvernement a droit à un agent de sécurité, ainsi qu’à une surveillance du domicile et à une protection des conjoints et enfants «adaptées au niveau de menace». Une voiture de fonction est aussi mise à disposition. Y compris à des fins privées, mais en cas d’utilisation à l’étranger, les frais incombent au ministre. Lui seul et son garde du corps sont habilités à la conduire, sauf exception.

Une fois qu’ils ont quitté le gouvernement, les ministres ont droit à un «traitement d’attente». Le salaire est maintenu pendant trois mois, puis retombe à 8 000 euros par mois pendant 21 mois au maximum. Il s’interrompt lorsque l’intéressé occupe une fonction rétribuée par une institution publique (par exemple les députés) ou s’il perçoit un revenu privé «dépassant le double du traitement d’attente». Ceux qui ont droit à une pension, comme Jean Asselborn, 74 ans, ne peuvent prétendre au traitement d’attente.