«Nous sommes prêts pour la bataille et que justice soit faite»

«Nous sommes prêts pour cette bataille judiciaire et pour que justice soit faite». Le 5 novembre dernier, Kim-Liên, employée d’une société d’audit à Luxembourg, était en vacances en Thaïlande avec son compagnon et sa fille, Cey-lan, 19 ans, quand elle a appris, en pleine nuit, que son enfant venait d’être tuée dans un accident de la route à Rawaï, sur l’île de Phuket.

À scooter avec un Américain de 21 ans, la Luxembourgeoise a été percutée de plein fouet par une automobiliste russe de 41 ans. Les deux jeunes n’ont pas survécu. Les images de vidéosurveillance, diffusées alors par les autorités locales, montraient les deux jeunes roulant tranquillement sur un axe éclairé, au cœur de la ville, quand la voiture lancée à grande vitesse (et qui semble changer de voie et ne jamais ralentir), les percutent par l’arrière avant de heurter un pylône électrique.

Depuis, la famille, rentrée au Luxembourg après les obsèques de la jeune femme en Thaïlande, remue ciel et terre pour que l’enquête aboutisse. «Pourquoi roulait-elle à une telle vitesse, sachant qu’elle réside à seulement quelques centaines de mètres du lieu du drame?», s’interroge la mère, qui veut des réponses.

Libre mais sous contrôle judiciaire, la responsable présumée de l'accident aurait, selon certains échos, l'intention de «plaider coupable». «Nous verrons», confie la mère de Cey-lan, pour qui la dimension «volontaire» de l'homicide doit être reconnue. Kim-Liên salue aussi le soutien apporté par la diplomatie luxembourgeoise. «Le ministère des Affaires étrangères m’a appelé dernièrement et m'assurée de son soutien et de son aide. Je suis profondément touchée et fière de notre pays!», souligne-t-elle. Mandaté par l’ambassade du Luxembourg à Bangkok, un officiel du consulat honoraire à Phuket devrait être présent à l'ouverture du procès.