Mélanie est maçon pour sortir enfin de la «galère»
Grâce à une formation de maçon, Mélanie veut s'en sortir avec ses trois enfants.

Mélanie Dalval (28 ans) est la seule à avoir accepté de témoigner à visage découvert dans le cadre du rapport du Secours catholique sur «la pauvreté au féminin» publié jeudi.
afpMélanie Dalval est la seule à témoigner à visage découvert dans le cadre du rapport du Secours catholique sur «la pauvreté au féminin». On peine à imaginer cette femme fluette de 28 ans, mère de trois enfants, une truelle à la main, un casque de chantier sur la tête, perchée sur un échafaudage.
Depuis six mois, avec cinq compagnons de travail, «dont quatre hommes», Mélanie restaure le château Louis XI d’Auxonne, vestige de cette ancienne place forte militaire, pour «700 euros et 104 heures» par mois. La bétonnière, les sacs de ciment, la poussière et les intempéries «ne font pas peur» à cette mère soucieuse de «sortir de la galère» et de changer le regard de ses enfants sur elle.
«Je ne voulais pas de l’assistanat et je ne pouvais plus vivre avec mes seules allocations familiales», affirme cette jeune mère de trois enfants, une des catégories les plus touchées par la précarité, selon le rapport du Secours catholique.
Séparée de son compagnon depuis plus de cinq ans, Mélanie élève seule Léa, 8 ans, Enzo, 6 ans et Marwane, 5 ans. Avec ses trois enfants, elle est partie en vacances «pour la première fois», à l’été 2009, dans le Jura, grâce au Secours catholique.