Meurtre de Philippine: Masque et queue de cheval: le suspect aurait participé à la battue

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Meurtre de PhilippineMasque et queue de cheval: le suspect aurait participé à la battue

C'est notamment grâce à un travail énorme autour de la vidéosurveillance et de la téléphonie que les autorités ont pu identifier l'homme arrêté mardi, à Genève (Suisse).

La jeune femme de 19 ans n'avait plus donné signe de vie depuis vendredi après-midi.

La jeune femme de 19 ans n'avait plus donné signe de vie depuis vendredi après-midi.

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Dès la découverte du corps de Philippine, samedi dans le bois de Boulogne, les enquêteurs ont remué ciel et terre pour identifier un suspect le plus rapidement possible. Ce sont d'abord des témoignages qui ont mis les autorités sur la piste: des personnes ayant participé à la battue pour retrouver l'étudiante de 19 ans ont évoqué la présence d'un homme étrange. Le visage de cet individu était caché derrière un masque chirurgical, mais plusieurs témoins ont relevé le fait qu'il portait une queue de cheval. Certains l'ont vu avec une pioche, précise «Le Parisien». Il est fort probable qu'il s'agissait de Taha O., revenu sur les lieux de son crime.

Les experts ont pu prélever de l'ADN sur le corps de Philippine, mais il n'était pas exploitable au point d'être comparé avec la base de données des auteurs d'infractions sexuelles ou violentes. Or, le suspect figurait bel et bien dans ce fichier, lui qui avait été condamné pour viol en octobre 2021. L'ADN n'étant pas d'une grande aide, c'est grâce à un travail de fourmi autour de la vidéosurveillance et de la téléphonie que l'enquête a pu avancer rapidement. À force de croiser des données, les autorités ont fini par isoler une ligne de portable et obtenir l'identité de Taha O.

L'individu, un Marocain âgé de 22 ans en situation irrégulière en France, a d'ailleurs été filmé en train de retirer de l'argent dans une banque avec la carte de sa victime. Après avoir filé entre les doigts des policiers à Annecy, l'individu a finalement été interpellé à Genève (Suisse), mardi. Après son extradition, il sera interrogé par un juge d'instruction, et non par la police. «Et c’est un grand regret pour nous, parce que c’est pour ça qu’on le traquait. Mais cela n’est rien comparé à la satisfaction de savoir que ses proches l’enterreront avec la certitude qu’on a fait tout ce qu’on a pu pour Philippine», confie au Parisien une source proche de l’enquête.

Le meurtre de Philippine est un «crime abominable», écrit le nouveau ministre français de l'Intérieur, mercredi, dans un communiqué. «C’est à nous, responsables publics, de refuser la fatalité et de faire évoluer notre arsenal juridique, pour protéger les Français», ajoute Bruno Retailleau. «S’il faut changer les règles, changeons-les», poursuit le ministre, qui appelle à «travailler ensemble» avec le ministre de la Justice. Dès leur entrée en fonctions, un bras de fer s’est engagé entre le ministre de l’Intérieur, partisan d’un changement de la politique pénale pour plus de fermeté, et le garde des Sceaux, Didier Migaud, qui a rappelé que la justice était «indépendante».

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(joc)

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