MexiqueNouvelles violences dans le Sinaloa et tensions avec les États-Unis
Une dizaine de personnes ont été tuées samedi dans le nord-ouest du Mexique, où deux gangs du cartel de Sinaloa, l’un des plus puissants au monde, règlent leurs comptes.
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Des soldats de l’armée mexicaine patrouillent dans les rues de Culiacan, dans l’État de Sinaloa, au Mexique, le 21 septembre 2024.
AFPAu total, environ 70 personnes ont été tuées en douze jours, selon le décompte d’un correspondant de l’AFP à Culiacan, la capitale de l’État du Sinaloa. Samedi, cinq hommes ont été retrouvés assassinés par balles avec des signes de torture devant un parc aquatique, selon la presse locale qui cite «les rapports des autorités».
Dans l’après-midi, des agents de la police municipale ont été «agressés par des civils armés», a rapporté le gouverneur Ruben Rocha Moya. Trois des agresseurs «ont été réduits (tués)» et un quatrième arrêté lors d’une opération des forces de sécurité, d’après le gouverneur qui signale que deux militaires ont été blessés. Deux autres hommes ont été retrouvés morts.
Quelque 600 renforts militaires ont été envoyés, a rapporté la presse locale. Les violences sont liées à l’arrestation d’Ismael «El Mayo» Zambada, cofondateur du cartel avec Joaquin «El Chapo» Guzman, qui purge une peine de prison à vie aux États-Unis. El Mayo a été arrêté le 25 juillet dans le sud des États-Unis avec l’un des fils du Chapo qu’il accuse de trahison. La violence est «sûrement» due aux affrontements entre les partisans d’El Mayo et ceux des fils du Chapo alias les Chapitos.
Les États-Unis pointés du doigt
À quelques jours de la fin de son mandat, le président de gauche nationaliste Andres Manuel Lopez Obrador a estimé que les États-Unis étaient en partie responsables de la situation. «Bien sûr que oui, pour avoir mené à bien cette opération (l’arrestation d’El Mayo)», a-t-il déclaré jeudi en réponse à la question d’un journaliste.
«Je ne suis pas d’accord», a répondu l’ambassadeur des États-Unis Ken Salazar, en visite vendredi à Ciudad Juarez à la frontière nord. «En réalité, il faut définir le problème et le résoudre», a-t-il ajouté. «La réalité, c’est qu’il y a un problème d’insécurité et de violence», a déclaré l’ancien sénateur démocrate et ex-membre de l’administration Obama.
Le gouverneur du Sinaloa s’est rendu samedi à Mexico où il doit rencontrer la présidente élue Claudia Sheinbaum, qui prendra ses fonctions le 1er octobre.
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