MoselleReprise d'Ascometal: le site d'Hagondange a été bloqué par des salariés
HAGONDANGE - Une cinquantaine d'employés du site d'Ascometal ont bloqué, lundi, l'accès à l'entreprise, à quelques jours du jugement du tribunal de Strasbourg sur les offres de reprise du groupe sidérurgique, mis en vente par Swiss Steel.
Une cinquantaine d'employés du site d'Ascometal à Hagondange (Moselle) ont bloqué, lundi, l'accès à l'entreprise, à quelques jours du jugement du tribunal de Strasbourg sur les offres de reprise du groupe sidérurgique, mis en vente par Swiss Steel.
Le blocage, en cours depuis midi, a été voté pour 24 heures et la tenue, mardi, à la mi-journée, d'un «CSE extraordinaire», a expliqué à l'AFP David Grosse, technicien de maintenance. «On laisse rentrer tout ce qui est camions d'approvisionnement, mais tout ce qui est expédition, il n'y a rien qui rentre, rien qui sort». «On est toujours dans le flou, on ne sait pas si (le groupe italien Acciaierie) Venete nous reprend», a ajouté M. Grosse, en référence au communiqué pessimiste diffusé samedi, par le groupe transalpin.
Désamiantage et dépoussiérage du site
Venete, qui avait déjà retiré une première offre fin mars, n'a pas annoncé clairement sa volonté de se désengager de la reprise des sites de production d'Hagondange, de Custines (Meurthe-et-Moselle) et du Marais (Loire), ainsi que du Centre de recherche sur les aciers spéciaux (Creas) situé à Hagondange. Mais Venete a dit avoir «dû faire part aux administrateurs judiciaires du groupe Ascometal, du fait que les conditions prévues par son offre n'étaient pas satisfaites».
L'un des points d'achoppement concerne le financement du désamiantage et du dépoussiérage du site d'Hagondange. Le groupe italien souhaite que les frais de dépollution soient pris en charge par l'actuel propriétaire d'Ascometal. «Tant que cette condition essentielle ne sera pas satisfaite, les travaux qui étaient en cours jusqu'à présent avec les différents acteurs du dossier (...) sur les autres conditions, dont certaines modalités financières, de la reprise n'ont, malheureusement, aucune chance d'aboutir», a prévenu Venete.