Netanyahu pour un État palestinien, mais…
Le Premier ministre israélien a accepté dimanche pour la première fois le principe d'un État palestinien, tout en posant des conditions comme sa démilitarisation.
Dans son premier discours de politique étrangère depuis l'élection de février, à l'université Bar Ilan, près de Tel Aviv, le Premier ministre israélien a ajouté que «si nous recevons ces garanties sur la démilitarisation et si les Palestiniens reconnaissent Israël comme l'État du peuple juif, alors nous parviendrons à une solution basée sur un État palestinien démilitarisé au côté d'Israël».
Dans le même temps, M. Netanyahu s'est refusé à un gel de la colonisation juive, comme le réclame la communauté internationale pour laquelle la construction en Cisjordanie mine la perspective d'un État palestinien. Les deux conditions posées par le Premier ministre portent sur la démilitarisation du futur État palestinien et la reconnaissance par la direction palestinienne d'Israël comme État du peuple juif.
Salué par la communauté internationale
Le président americain Barack Obama a rapidement salué «l'important pas en avant» constitué par le discours de M. Netanyahu. M. Obama «est favorable à une solution à deux États, un État juif d'Israël et une Palestine indépendante, sur les terres historiques des deux peuples», a rapporté un communiqué de la Maison blanche.
Le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, a salué de son côté, «la perspective tracée» par le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, d'«un État palestinien». «La France est convaincue que c'est de l'intérêt même d'Israël et de sa sécurité» a-t-il ajouté.
Palestiniens hostiles
De son côté, l'Autorité palestinienne a aussitôt accusé M. Netanyahu de «torpiller» les efforts de paix.
«Il entrave les efforts visant à sauver le processus de paix dans un clair défi à l'administration américaine», a déclaré Nabil Abou Roudeina, porte-parole du président palestinien Mahmoud Abbas.
Le Hamas islamiste qui s'oppose à toute reconnaissance d'Israël a pour sa part estimé que «ce discours reflète l'idéologie raciste et extrémiste de Netanyahu et fait fi de tous les droits du peuple palestiniens».
lessentiel.lu avec AFP
À noter que le Comité pour une paix juste au Proche-Orient au Luxembourg appelle à une manifestation ce lundi à 17h, entre Auchan et Utopolis au Kircherg pour protester contre la visite du ministre israélien des Affaires étrangères, Avigdor Lieberman au Luxembourg.