«On a tous déjà touché des filles», le dérapage d'un coach de L1

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Polémique en France«On a tous déjà touché des filles», le dérapage d'un coach de L1

L'entraîneur d'Angers, Abdel Bouhazama, fait l'objet de très vives critiques, mardi, après des propos déplacés lors de sa causerie d'avant-match à Montpellier, pour soutenir un joueur ayant reconnu des attouchements sur une jeune femme.

De nombreux supporters réclament aussi la démission du technicien sur les réseaux sociaux.

De nombreux supporters réclament aussi la démission du technicien sur les réseaux sociaux.

AFP

«C'est pas méchant, on a tous déjà touché des filles», a déclaré l'entraîneur avant la lourde défaite dimanche à Montpellier (5-0), selon plusieurs sources citées par les quotidiens Ouest France et L’Équipe et confirmées par un correspondant de l'AFP.

Les propos ont choqué dans le vestiaire et au-delà. Mardi matin, l'adjoint aux Sports de la mairie d'Angers, Charles Diers, ancien joueur du club, a commenté: «Un coach de Ligue 1 ne peut pas s'exprimer ainsi. Un éducateur ne peut pas parler comme ça. Un homme ne devrait pas tenir de tels propos».

De nombreux supporters réclament aussi la démission du technicien sur les réseaux sociaux, d'autant que son bilan sportif depuis qu'il a pris la relève de Gérald Baticle pendant la trêve est catastrophique: neuf défaites et deux nuls en championnat, et une équipe qui file vers la Ligue 2.

Un joueur poursuivi pour agression sexuelle

Contacté par l'AFP, le directeur de la communication du club, Mohammed Sifaoui, a expliqué: «Les propos en question appréciés de manière décontextualisée sont inacceptables et condamnables mais analysés dans leur contexte de causerie d'avant-match, ils relèvent plus d'une maladresse et d'une goujaterie».

Bouhazama cherchait à mettre en confiance Ilyes Chetti, défenseur latéral de 28 ans titularisé pour la troisième fois seulement de la saison alors que la presse locale a révélé la semaine dernière qu'il était poursuivi pour agression sexuelle. Chetti a reconnu des attouchements sur une jeune femme lors d'une soirée en boîte de nuit, fin 2022 et sera jugé en avril.

Des précédents

Dimanche à Montpellier, il a raté son match: impliqué sur le premier but de Montpellier, il a provoqué le penalty du deuxième but et est sorti à la mi-temps. Compte tenu des nombreuses absences pour blessures à son poste, «ça aurait été lui faire injure de ne pas le mettre», a expliqué l'entraîneur après le match.

Mais ses propos ont d'autant plus choqué que le président d'Angers, Saïd Chabane, est poursuivi depuis 2020 pour agressions sexuelles aggravées après les accusations de six femmes qui étaient ses salariées au moment des faits. Et un autre joueur du club, l'attaquant Farid El Melali, a été condamné pour exhibition sexuelle en 2020.

(AFP)

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