Au Luxembourg – Oubliez «Madame le juge», place à «Madame la juge!»

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Au LuxembourgOubliez «Madame le juge», place à «Madame la juge!»

LUXEMBOURG - La ministre de l'Égalité des chances, Taina Bofferding, a listé une série de bonnes pratiques au niveau linguistique. Parmi elles, la disparition du terme «nom de jeune fille».

L'écriture inclusive va-t-elle progressivement arriver au Luxembourg?

L'écriture inclusive va-t-elle progressivement arriver au Luxembourg?

«La langue est le miroir de notre société», a répondu Taina Bofferding, ministre socialiste de l'Égalité des chances, à une question de Marc Angel sur «la promotion du langage neutre». L'objectif? Limiter autant que possible la supériorité du masculin sur le féminin dans la langue française.

Le Luxembourg compte ainsi mettre en place de nouvelles pratiques en matière linguistique. La ministre a ainsi annoncé vouloir saisir le Conseil de gouvernement pour «rééquilibrer le poids des deux genres dans l'usage de la langue», en s'inspirant notamment des modèles canadiens, belges et suisses.

L'écriture inclusive pas écartée

Concrètement, il s'agira de favoriser l'utilisation des termes unisexes, plutôt «êtres humains» que «hommes» donc, mais également de féminiser les noms de métiers, de titres et de fonctions. Taina Bofferding cite des exemples: «La maçonne, la juge, la directrice, la conseillère».

Autre proposition envisagée, faire passer les femmes avant les hommes au pluriel, dans la mesure où l'accord se fait déjà au masculin. Nous ne devrons plus dire «un homme et deux femmes ont été décorés», mais «deux femmes et un homme ont été décorés». Tout est dans la nuance...

Enfin, la ministre n'écarte pas l’écriture inclusive «tant que les textes restent clairs et lisibles». Oubliez «les commerçants et les commerçantes», place à «les commerçant-e-s».

(Thomas Holzer/L'essentiel)

Le «nom de jeune fille» c'est fini

La notion de «nom de jeune fille» est progressivement remplacée par «nom de naissance». Mais la recherche d'une pratique uniforme est «autrement plus compliquée», indique Taina Bofferding, notamment par rapport aux résidents étrangers et aux frontaliers sur qui l'état-civil luxembourgeois n'a aucune prise. Enfin le terme «Mademoiselle» «n'est plus utilisé dans la communication publique», confirme la ministre.

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