Passage du cyclone: «Mayotte est totalement dévasté», un couvre-feu imposé

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Passage du cyclone«Mayotte est totalement dévasté», un couvre-feu imposé

Un couvre-feu sera instauré mardi soir, dans l'archipel français de Mayotte, pour éviter les pillages, après le passage dévastateur et meurtrier du cyclone Chido. Une «tragédie», selon le président Emmanuel Macron qui se rendra sur place «dans les prochains jours».

Les images du passage du cyclone sont terrifiantes.
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Les images du passage du cyclone sont terrifiantes.

Uncredited/Ministere de l'Interieur/Securite Civile/AP/dpa

Trois jours après le passage de ce cyclone, le plus intense qu'ait connu Mayotte depuis 90 ans, l'archipel de l'océan Indien est en manque de tout, et les habitants s'alarment de la situation sanitaire qui se dégrade.

Le couvre-feu sera en place de 22h à 4h locales pour des raisons de sécurité, afin d'éviter les pillages, a expliqué le ministère de l'Intérieur.

«Une vingtaine de morts» ont été recensés, mais «le bilan» pour l'instant «n'est pas encore établi», a déclaré le Premier ministre français, François Bayrou, mardi, devant l'Assemblée nationale à Paris.

Devant les députés, il a également évoqué «200 blessés graves» et «1 500 blessés qui sont en urgence relative». Le préfet de Mayotte avait évoqué «certainement plusieurs centaines» de victimes, peut-être «quelques milliers» après le passage de Chido, dans ce département le plus pauvre de France.

Des défunts enterrés, mais pas comptabilisés

Le décompte est d'autant plus compliqué que Mayotte est une terre de forte tradition musulmane et que, selon les rites de l'islam, de nombreux défunts ont vraisemblablement été enterrés dans les 24 heures.

La Croix-Rouge est sans nouvelles de 200 volontaires, selon l'organisation humanitaire. Au Mozambique, le cyclone Chido a tué au moins 34 personnes, fait plus de 300 blessés et détruit plus de 20 000 maisons au Mozambique, a annoncé mardi l'Institut national de gestion des risques et désastres.

Mayotte «est totalement dévasté», a expliqué le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, à La Réunion, territoire français distant de 1.400 km à vol d'oiseau de Mayotte, d'où il revenait d'un déplacement, précisant que «70% des habitants ont été gravement touchés».

Le ministre a également annoncé l'arrivée «dans les prochains jours» de 400 gendarmes supplémentaires pour prêter main forte aux 1 600 gendarmes et policiers présents sur l'archipel, tout en précisant qu'il n'y avait «pas eu vraiment de pillage» jusqu'à présent.

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(afp)

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