Drame en AllemagnePetit poussé sous un train: le suspect était recherché
L’Érythréen, suspecté d'avoir tué lundi un enfant de huit ans en le poussant devant un train à Francfort, était recherché depuis plusieurs jours par la police suisse.

epa07747260 Police officers cordon off areas near the platforms at the main train station in Frankfurt am Main, Germany, 29 July 2019. Police say that a child has died after reportedly being pushed onto the tracks in front of a train. One person has been arrested. EPA/CARSTEN RIEDEL
Keystone/Carsten RiedelL'homme, suspecté d'avoir tué lundi un enfant de huit ans en le poussant devant un train en marche à Francfort, lundi, pourrait souffrir de troubles psychiatriques, a indiqué mardi le parquet local. Il s'agit d'un Érythréen de 40 ans qui résidait en Suisse depuis treize ans. L'homme était recherché depuis jeudi par la police helvétique. Il aurait menacé une voisine avec un couteau. Le suspect aurait également cherché à étrangler la femme et l'aurait séquestrée avant de prendre la fuite, a-t-on appris, lors d'une conférence de presse, à Berlin.
La Suisse aurait alors lancé un mandat d'arrêt national contre lui avant qu'il prenne la direction de Francfort en provenance de Bâle. Marié et père de trois enfants, l'auteur présumé du drame était entré illégalement en Suisse en 2006, avant d'y obtenir l'asile en 2008, selon les autorités allemandes. En plus du garçon, il a aussi poussé sa mère – qui est parvenue à se dégager avant l'arrivée du train – et tenté d'en faire de même avec une autre femme.
Gros émoi en Allemagne
Il doit être présenté mardi après-midi devant un juge à Francfort pour «meurtre» et «tentative de meurtre». La police suisse a confirmé qu'il «résidait dans le canton de Zurich et était détenteur d'une autorisation d'établissement». L'affaire a suscité un gros émoi en Allemagne. Le ministre de l'Intérieur conservateur Horst Seehofer a interrompu ses vacances pour se rendre dans cette gare très fréquentée. Il s'est dit «profondément consterné» par ce crime «épouvantable», mais a appelé à attendre les premiers éléments de l'enquête. Il devait rencontrer mardi, à Berlin, des responsables sécuritaires.
Lundi, le parti d'extrême droite Alternative pour l'Allemagne (AfD), qui a pris l'habitude d'instrumentaliser les faits divers impliquant des étrangers, a immédiatement réagi en dénonçant la politique migratoire allemande. Des politiciens suisses se sont également exprimés.
(L'essentiel/ats)