Cuba/États-UnisPoignée de mains historique au Panama
John Kerry et Bruno Rodriguez se sont rencontrés jeudi soir avant le Sommet des Amériques, une première entre responsables cubain et américain d'un tel niveau depuis 1958.
John Kerry et le ministre cubain des Affaires étrangères Bruno Rodriguez se sont entretenus jeudi soir. Vendredi ce sera au tour de Barack Obama et Raul Castro de se rencontrer.
AFPLe secrétaire d'État américain John Kerry et le ministre cubain des Affaires étrangères Bruno Rodriguez se sont entretenus jeudi soir au Panama avant le Sommet des Amériques, qui doit consacrer le rapprochement entre Washington et La Havane. Le Département d'État a diffusé une photo de la poignée de main entre les deux hommes avant leur rencontre.
Les États-Unis ont annoncé peu avant avoir déclenché le processus devant mener au retrait de Cuba de la liste des États soutenant le terrorisme. Ce signal survient à quelques heures de l'ouverture du Sommet des Amériques auquel Cuba participera pour la première fois.
Geste symbolique
Avant de quitter la Jamaïque pour le Panama jeudi soir, le président américain Barack Obama a indiqué que le Département d'Etat a passé en revue la mention de Cuba sur cette liste. «Si les circonstances changent, alors la liste doit changer», a expliqué M. Obama.
Cette annonce constitue un geste symbolique d'importance dans les négociations des deux pays. Elle ouvrira la voie à la reprise des relations diplomatiques, même si selon M. Obama cela «prendra du temps».
(L'essentiel/AFP)
Obama va rencontrer Castro
Après la poignée de main échangée fin 2013 par MM. Obama et Castro en Afrique du sud, les deux hommes vont se retrouver pour un face à face sans précédent entre chefs d'Etat des deux pays depuis 1956. Si aucune rencontre formelle n'a été annoncée, leurs échanges inédits vont venir couronner le rapprochement surprise annoncé en décembre dernier. Après l'ouverture officielle du sommet dans la soirée, MM. Castro et Obama doivent participer à un dîner de chefs d'Etat dans la vieille ville de Panama.
Insulte à Cuba
La liste américaine comprend par exemple le Soudan, la Syrie ou l'Iran. Elle empêche notamment ces pays d'accéder au financement par des organismes internationaux. «La présence de Cuba sur la liste est vue depuis Cuba comme une insulte infondée et un mensonge», raison pour laquelle une annonce en ce sens aurait «un effet positif sur les relations bilatérales en général», a expliqué l'analyste cubain Arturo Lopez-Levy.