Polémique«Il y a beaucoup trop de transports pénitentiaires» au Luxembourg
LUXEMBOURG - Qui doit transporter les détenus? La police ou les agents pénitentiaires? Le débat crée la polémique.


Des conditions de travail «loin d’être acceptables» et «des risques professionnels élevés». Le Syndicat national de la police (SNPGL) a jeté un pavé dans la mare la semaine dernière, en dénonçant le contexte dans lequel évoluent les agents de l'Unité de garde et d’appui opérationnel de la police grand-ducale (UGAO), actuellement chargés du transport de détenus.
Le syndicat répondait ainsi à la ministre de la Justice, Elisabeth Margue (CSV), qui, dans une réponse parlementaire, avait estimé que «le système actuel de transport des détenus fonctionnait bien». Selon Laurent Mosar, président de la commission parlementaire de la Justice, la solution serait tout d’abord de réduire le nombre de transports de détenus.
Une réforme en vue
«En un an, plus de 1 800 transports ont eu lieu, cela me semble vraiment beaucoup, on doit réduire ce nombre». Le député cible notamment les juges d’instruction, qui s’opposeraient à mener des interrogatoires par visioconférence. «Elle est utilisée beaucoup plus systématiquement dans nos pays voisins», indique-t-il.
Mais Laurent Mosar rappelle aussi qu’à «moyen ou long terme», comme c'est prévu dans l’accord de coalition, cette tâche reviendra aux agents pénitentiaires. «Néanmoins, nous devrons changer la loi pour leur permettre de porter des armes et ils devront suivre des formations». En outre, l'élu rappelle la hausse significative des effectifs au sein de la police. La création de formations plus spécialisées pourrait être également discutée avec la direction générale de la police. «Le métier de policier comporte des risques par nature», conclut-il.
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