Politique au LuxembourgLa parité «était un acquis»
LUXEMBOURG – Le choix des commissaires européens fait débat, y compris au Luxembourg, pour des raisons de parité et d’équilibre politique.

«Nous avons de belles règles au niveau européen, mais l’UE n’est pas encore un modèle», déplore l’eurodéputée Tilly Metz (Déi Gréng). En présentant lundi leurs priorités pour la législature à venir, 100 jours après leur élection, quatre députés européens sont revenus sur le choix des commissaires européens, alors qu’un débat a cours en Europe sur le manque de parité. «Je suis scandalisée, car la parité était un acquis. Dix femmes contre 16 hommes, c’est problématique», souligne l’écologiste.
En revanche, Fernand Kartheiser (ADR) «s’en tient aux traités». «Ce sont les gouvernements qui nomment les commissaires. Le gouvernement luxembourgeois a pris sa décision, je la respecte. Les arguments que l’on oppose sont une invention politique qui ne repose sur aucun traité». Le Premier ministre Luc Frieden ne compte pas revenir sur le choix de Christophe Hansen (CSV). Au début du mois, il avait loué «sa compétence» et rappelé avoir soutenu des femmes à d'autres postes européens: Ursula von der Leyen (présidente de la Commission), Kaja Kallas (Haute représentante pour les affaires étrangères), ou encore Roberta Metsola (présidente du Parlement européen).
«Un équilibre politique»
Charles Goerens (DP) estime qu’il y a «un problème au niveau de la désignation des commissaires». Selon lui, il faudrait «à travers la lecture du scrutin européen, trouver des candidats à même de répondre aux exigences de compétence, de parité», le tout «dans le dialogue» entre les responsables nationaux et européens.
Car en plus de la parité, l’équilibre politique fait aussi débat. Le socialiste Marc Angel a souligné le fait que son groupe ne comptait que 4 des 27 commissaires, pour l’instant, après avoir réalisé près de 20% des voix aux élections européennes du 9 juin. «Je défends le principe d’un équilibre politique, nous ne pouvons pas avoir cet énorme décalage». Il défend la candidature de Nicolas Schmit, tête de liste (Spitzenkandidat) socialiste au niveau européen.