Au Royaume-UniPremier test dans les urnes pour Boris Johnson
Une élection partielle pourrait ramener la majorité parlementaire des conservateurs à une seule voix.

Après avoir pris la tête du parti conservateur, Boris Johnson doit faire face à une élection partielle.
AFPLe nouveau Premier ministre britannique Boris Johnson est confronté à son premier test dans les urnes, jeudi, lors d'une élection partielle qui pourrait ramener sa faible majorité parlementaire à seulement une voix, compliquant la mise en œuvre de sa stratégie pour le Brexit.
Le Parti conservateur au pouvoir, dont Boris Johnson a pris la tête la semaine dernière, pourrait perdre jeudi le siège de la circonscription de Brecon et Radnorshire, au pays de Galles, au profit d'un candidat pro-européen. Cela fragiliserait le dirigeant conservateur au Parlement, composé de 650 députés, où de nombreux élus sont déjà fermement opposés à sa vision du Brexit.
Résultats surprenants?
Cette élection partielle suit la destitution du député conservateur Chris Davies, déclenchée par des électeurs comme le permet une procédure introduite en 2015 par l'ancien Premier ministre conservateur, David Cameron. Les électeurs ont sanctionné Chris Davies à la suite de sa condamnation pour fausses déclarations de dépenses.
Le parti nationaliste gallois et les Verts, tous deux pro-européens, ne présentent pas de candidat, laissant ainsi la voie libre aux libéraux-démocrates pour recueillir les voix europhiles. Cependant, un autre sondage mené au pays de Galles par l'institut YouGov a présenté des résultats plus inattendus: les conservateurs bénéficieraient d'un élan soudain, interprété comme un «rebond Boris» selon des analystes. La circonscription de Brecon et Radnorshire a voté à 52% en faveur d'un divorce avec l'Union européenne lors du référendum sur le Brexit en 2016, dont Boris Johnson est l'un des grands artisans.
«Le Parti du Brexit ne peut pas mettre en œuvre le Brexit, seuls les conservateurs le peuvent», a déclaré Boris Johnson, jugeant également que les libéraux-démocrates «feront tout ce qu'ils peuvent pour arrêter le Brexit». La candidate libérale-démocrate, Jane Dodds, a mis en garde contre un plan de Brexit «sans accord» qui frapperait économiquement les fermiers gallois. Les craintes autour d'un Brexit sans accord a encore fait chuter la livre cette semaine, qui a atteint mardi son niveau le plus bas depuis 2017 face au dollar et à l'euro.
(L'essentiel/afp)