Bande dessinéePremière saison avec quatre épisodes pour «No Body»
Christian de Metter abandonne le traditionnel one-shot pour «No Body», une série qui s'annonce haletante.
Le scénario fait penser à celui d'une série télévisée anglo-saxonne.
«Je ne suis pas fou, je suis 100% coupable». 2007, États-Unis. Dans le Montana, un homme est arrêté sur le lieu d’un crime qu’il semble avoir commis. Un an plus tard, une jeune psychologue doit réaliser son expertise psychologique. Dans leurs échanges, l’homme va raconter sa vie depuis le jour où elle a basculé.
«L'essentiel»: Comment vous est venue l’envie d’écrire un scénario proche de celui d’une série télévisée anglo-saxonne?
Christian de Metter: Depuis quelques années, je produis essentiellement des histoires complètes en un seul tome. Je suis même allé jusqu’à réaliser un cent soixante pages. Et je me suis rendu compte que j’avais toujours besoin de plus d’espace pour m’exprimer. Comme j’avais un projet qui ne pouvait se faire en un seul album, je suis allé jeter un œil du côté des séries anglo-saxonnes. L’idée n’était pas de copier, mais vraiment de comprendre pour faire quelque chose à ma sauce.
«No Body» est une série d’anthologie. Le thème fait le lien entre les épisodes et les saisons. Pourquoi?
Le titre «No Body» joue sur le double sens phonétique. Cela signifie «pas de corps», mais on peut aussi entendre «personne». Le thème de l’identité est récurrent dans mon travail. Là encore, il est central. Je parle d’un homme qui a vécu comme agent infiltré pour le compte du FBI et qui, de mission en mission, doit incarner des personnages au point de ne jamais trouver qui il est réellement.
Cette première saison comptera quatre épisodes, auront-ils une particularité?
Au présent, cet homme est en prison et réclame la peine de mort car il s’accuse d’un crime. Au passé, il raconte son histoire à une jeune psychologue qui est là pour établir un bilan psychologique en vue de son procès, afin de savoir s’il est responsable ou non de ses actes. Dans le premier épisode, il va dérouler toute sa vie depuis ses 18 ans, dans les années 60 où, piégé par le FBI, il a dû infiltrer un petit groupe d’activistes. Le deuxième épisode, lui, abordera son infiltration d'un gang de bikers dans les années 70. Quant aux deux derniers épisodes, ils se consacrent aux années 90 et 2000 au cours desquelles s’est déroulé le crime pour lequel il est emprisonné.
«No Body T. 1/4 - Soldat inconnu». Christian de Metter. Soleil.
(L'essentiel)