«S'appeler Castor, c'est une chance, ça me rend unique»

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Prénoms rares au Luxembourg«S'appeler Castor, c'est une chance, ça me rend unique»

LUXEMBOURG - Des résidents ou frontaliers ont comme point commun de porter un prénom rare. Ce qui peut provoquer des situations drôles ou insolites. 

Olivier Loyens
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Olivier Loyens
Castor Aguilera note que son prénom suscite toujours un peu d'étonnement.
Pourtant, c'est bien son vrai prénom.
Ginebra indique que les gens aiment blaguer sur son prénom. 
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Castor Aguilera note que son prénom suscite toujours un peu d'étonnement.

Vincent Lescaut/L'essentiel

Castor, Krystal, Ginebra, Shakira, Nathelyo, Valaurys, Huey, Estellen, Olivine, Yeimy ou encore Querubina. Ces résidents ou frontaliers ont comme point commun de porter un prénom rare. Ce qui peut provoquer des situations drôles ou insolites dans leur vie de tous les jours. 

«Je m'appelle Ginebra en hommage à la femme du roi Arthur, explique cette habitante de Bonnevoie de 38 ans. Mais il se trouve qu'en espagnol c'est aussi ainsi qu'on nomme le gin tonic. Sur les cartes des restaurants on voit souvent une section Ginebras». La résidente explique donc avoir souvent droit à ce type de conversations: - Tu t'appelles comment? -Ginebra - Avec ou sans glaçons?».

«Je n'ai pas appelé mes filles Castora»

De son côté, la résidente d'origine française Krystal raconte avoir vu l'évolution des blagues sur son prénom, au fil du temps: «De “cristalline“ et “diamant“ quand j’avais 6 ans, à “stripteaseuse“ et “Crystal meth“ (NDLR: le surnom de la méthamphétamine) une fois adulte». Lorsqu'elle a déménagé au Luxembourg, elle a eu «le plaisir» d'apprendre l'existence d'une boîte de nuit appelée Saumur Crystal Club. «Mes collègues m'avaient alors surnommée “Saumur“», rit-elle.  

Pour sa part, Castor Aguilera raconte que ses camarades de classe le surnommaient «Cast». L'habitant de Ell explique n'avoir jamais vécu de situations vraiment décalées dans un pays cosmopolite comme le Luxembourg, même si les gens sont «un peu étonnés» lorsqu'ils entendent son prénom. «Des Allemands m'ont un jour contacté pour savoir si j'avais un lien avec la basilique Saint-Castor à Coblence», illustre-t-il.  

Le résident de 53 ans ajoute que dans sa famille, son grand-père, un cousin et un neveu s'appellent également Castor. Il avait même prévu d'appeler son fils ainsi, mais il a eu trois filles. «Je ne les ai pas appelées Castora», sourit le père de famille, qui se dit «fier» de porter un prénom singulier: «Je le vis comme une chance, ça me rend unique».

Des restrictions pour le choix du prénom de l'enfant

La loi offre aux parents une grande liberté dans le choix du ou des prénoms à donner à leurs enfants, à condition que ce choix ne nuise ni à l’intérêt de l’enfant ni aux droits des tiers (ex. le prénom «Satan» ne serait pas dans l'intérêt de l'enfant), est-il indiqué sur Guichet.lu

De même, les prénoms doivent correspondre au sexe de l’enfant en question, poursuivent les autorités. «L’officier de l’état civil est en droit de refuser dans les actes de naissance les prénoms purement fantaisistes, discriminatoires, ridicules ou ceux qui sont exclusivement patronymiques (ex. "Schmit")», complètent-elles. 

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