Boxe thaï: Prince Junior, une vie de combats

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Boxe thaïPrince Junior, une vie de combats

Prince Junior va défier le Français Mathieu Guevara en point d'orgue du gala Kings of Muay Thaï, samedi, à Luxembourg-Ville.

Prince Junior a vaincu Célestin Mendes, début mars.

Prince Junior a vaincu Célestin Mendes, début mars.

MANU DA LUZ

Prince Junior ne s'en cache pas: la boxe thaï lui a «évité de faire de grosses bêtises. Je suis arrivé au Luxembourg à 16 ans. Seul. Je traînais avec des gens qui fumaient ou étaient mêlés à des bagarres», raconte le Congolais, aujourd'hui âgé de 27 ans. «Un jour, à la salle de fitness, je suis tombé sur un entraînement de boxe thaï. J'ai poussé la porte. Ça m'a plu. Et je suis resté». Il a alors 19 ans.

Sous l'œil attentif d'Éric Kadouche, le coach du Sandsak Muay Thaï, Junior, alors apprenti dans la vente, s'est construit en tant qu'homme. «La boxe impose une discipline. On ne peut pratiquer dehors que ce qu'on apprend à l'entraînement», raconte-t-il. Et il a grandi comme boxeur aussi.

Un sacré client

Depuis ses débuts, il totalise 49 victoires et un nul en 50 combats, un titre européen en 2016, un titre mondial (WKU) en 2018. Et une quinzaine de combats pro. De quoi se forger une sacrée réputation. «Je suis plus connu en France, en Belgique ou en Italie où la boxe thaï est plus développée qu'ici», reconnaît Junior, qui combat sous les couleurs luxembourgeoises, son pays d'adoption dont il voudrait à l'avenir demander la nationalité.

À côté de sa carrière en boxe thaï «dont on ne peut pas vivre en Europe», il est devenu coach sportif. Il se frottera samedi à Luxembourg à un sacré client, le Français Mathieu Guevara, champion du monde (WMO) et d'Europe en 2018.

Gala Kings of Muay Thaï XV
Samedi (18 h-minuit), Hall omnisports, rue de Strasbourg, Luxembourg-Gare


(Nicolas Martin/L'essentiel)

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