Quel bilan pour Sarkozy?
Deux ans déjà que le président français a été élu. Alors que, lui, a choisi de ne pas tirer de bilan tout de suite, le parti socialiste dénonce «l'échec cuisant et sidérant» de sa politique.
Son bilan? Nicolas Sarkozy compte bien s’en passer après ses deux ans à la présidence. «Il me reste trois ans, a expliqué le chef de l’État français. Je ne vais pas faire de bilan, ce serait ridicule», a-t-il pousuivi. Des propos que rapporte Europe 1 sur Internet. Sarkozy n’a nullement l’intention de participer à la fête organisée mercredi soir par l’UMP, son parti politique, indique encore le site.
De leur côté, les socialistes se sont fendus d’un document de 32 pages intitulé "L'échec". Le PS "a examiné les promesses" de campagne du chef de l'État "en matière de pouvoir d'achat, d'emploi, d'éducation, de libertés, d'insécurité," a déclaré le porte-parole du PS Benoît Hamon à la veille du deuxième anniversaire de l'élection de N. Sarkozy à la présidence. "Et à l'aune de toutes ces promesses, nous voyons que les résultats du président de la République marquent un échec cuisant, un échec sidérant", a affirmé M. Hamon.
Un «bilan bien mince»
Selon lui, sur "la question internationale, nous sommes aussi en échec, avec une influence beaucoup moins grande aujourd'hui" de la France. Le PS a laissé de côté "le style et la méthode" de Nicolas Sarkozy, notamment son "style bing-bling et son autoritarisme qui inquiètent nos partenaires à l'étranger" selon M. Hamon, pour faire "un examen assez aride mais objectif des chiffres" qui "illustrent l'échec de Nicolas Sarkozy".
"La situation de la France en mai 2009 est pire qu'en mai 2007 et pas seulement à cause de la crise", estime le texte, qui dénonce "l'idéologie libérale" de Nicolas Sarkozy et le paquet fiscal. Le texte relève notamment une "baisse du pouvoir d'achat de 0,5% en 2008 qui devrait se contracter de 1% en 2009", une "hausse du chômage" (+400 000 en six mois), l'absence de mesures "contraignantes" face aux rémunérations excessives des patrons, une "politique fiscale injuste" et "une explosion de la dette improductive".
Le PS dénonce aussi "l'université et la recherche au pain sec", des "services publics attaqués", "la justice prise en main et les prisons abandonnées", une politique "inhumaine" en matière d'immigration et dénonce un "bilan bien mince de la présidence française" de l'UE au second semestre 2008.
lessentiel.lu avec AFP