Politique au Luxembourg: Qui est Mandy Arendt, la première Pirate élue bourgmestre?

«Je suis surprise et même un peu effrayée», sourit Mandy Arendt, nouvelle bourgmestre de Colmar-Berg. Arrivée en deuxième position lors de l’élection communale de dimanche, son accession à la tête de la mairie «s’est décidée mardi soir, lorsque Patrick Berens (arrivé premier) a tout de suite dit qu’il ne voulait pas du poste», explique celle qui deviendra, à 27 ans, la première Pirate bourgmestre.

Elle compte d’ailleurs «défendre les principales valeurs du parti, que sont la transparence, la digitalisation et la participation citoyenne». Elle prend l’exemple d’une diffusion des réunions du conseil communal sur les plateformes. La première femme à la tête de Colmar-Berg sera appuyée par un camarade de parti, Yann Pellé, membre du conseil communal. «C’est pour nos valeurs que les gens ont voté et je pense qu’ils sont prêts à un changement», affirme-t-elle, d’une voix déterminée.

Sans dogmatisme pour autant: «Nous sommes une équipe et la plupart des élus n’ont pas de parti», rappelle-t-elle. Mandy Arendt dit avoir «conscience qu’il y a des opinions différentes au collège échevinal, qu’il faut respecter». Elle admet même que «toutes les valeurs nationales du parti ne sont pas forcément transposables, nous verrons lorsque notre travail se mettra en place».

Mandy Arendt, mère de deux enfants, compte s’organiser autrement. L’éducatrice spécialisée bénéficiera d’un congé politique de treize heures. Elle s’appuiera aussi sur son expérience de deux ans au conseil communal, où elle était entrée à l’issue d’élections complémentaires. «Mon élection est la preuve que mon travail a été apprécié», dit-elle. Avant de voir plus loin, vers les législatives d’octobre: «Lorsque l’on fait de la politique, c’est pour s’engager. Si l’on me propose d’y aller, je ne refuserai pas».