«Le bon sens des élèves» pour codifier leur tenue

En France, une «tenue unique» sera testée dans près de 100 établissements à travers le pays, cette rentrée. Une telle mesure serait-elle envisageable au Luxembourg? «Ce serait une révolution culturelle», rit Joseph Britz, le directeur de l’école de commerce et gestion (ECG) à Luxembourg-Ville. Le règlement grand-ducal stipule simplement que la tenue vestimentaire des élèves doit être «correcte», à chaque établissement de l'interpréter selon ses besoins. «Même avec un uniforme, les élèves pourraient toujours montrer leur statut social à travers des accessoires comme des bijoux ou leur sac d'école», rétorque Joseph Britz à l'un des arguments principaux pour l'uniforme scolaire.

«Si on commence à discuter sur la longueur en centimètres de la jupe que peuvent porter les filles, je ne sais pas où ça va finir», lance Claude Heiser, le directeur de l’Athénée du Luxembourg. Il préfère se baser sur le «bon sens des élèves». Une mesure qui semble fonctionner, car il dit ne jamais avoir dû renvoyer un élève chez lui à cause de sa tenue. Mais dans certaines écoles spécialisées, les règles sont un peu plus strictes. «Nous sommes une école de commerce et nous préparons les élèves à travailler dans ce domaine», estime Joseph Britz.

Il admet avoir déjà fait la remarque à certains élèves qui portaient un jogging en cours. Un style qu'il juge trop décontracté. «Dans leur futur, les élèves ne pourront pas mettre de jogging dans une Big Four», ajoute-t-il. À l’École d’Hôtellerie et de Tourisme du Luxembourg (EHTL), la tenue doit être «soignée», même en cours théorique. «La tenue vestimentaire est une discussion récurrente, car les jeunes essaient souvent de tester les limites, mais ce n'est pas un problème fondamental pour nous», explique Michel Lanners, le directeur de l'école.