Santé: Gaz hilarant chez les jeunes: le Luxembourg laisse couler

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SantéGaz hilarant chez les jeunes: le Luxembourg laisse couler

LUXEMBOURG - Le nouveau gouvernement ne compte pas légiférer sur la consommation détournée de gaz hilarant. Trop compliqué et pas assez efficace, justifie la ministre de la Santé.

Thomas Holzer
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Thomas Holzer
Des jeunes détournent l'usage du gaz hilarant. Une pratique risquée.

Des jeunes détournent l'usage du gaz hilarant. Une pratique risquée.

«Ballons» ou «proto», la consommation récréative de gaz hilarant a pris une dimension inquiétante parmi la jeunesse européenne. Faute de législation en la matière, des boîtes de nuit de l'autre côté de la frontière en avaient même profité pour en faire commerce durant les soirées festives.

Si nos voisins français ont restreint la commercialisation, le Luxembourg ne compte pas adopter cette voie. Trop compliqué et pas assez efficace, avance la ministre de la Santé, Martine Deprez, dans une réponse parlementaire, mardi: «L’acquisition de protoxyde d’azote peut s’effectuer à partir de sources diverses et par des moyens variés, dont Internet. Elle s’avère, en tout état de cause, être difficilement contrôlable par une quelconque législation exclusivement nationale».

Le Luxembourg moins concerné?

Et la ministre CSV d'ajouter que l'impact de la réglementation visant les mineurs en Belgique, en France ou encore aux Pays-Bas n'a pas été évaluée à ce stade. Mme Deprez se dit tout de même attentive à une éventuelle augmentation de l'usage détourné du protoxyde d'azote. Selon les informations recueillies par les services du ministère, cela n'a pas été le cas au cours de l'année écoulée. 

Une consommation régulière de «ballons» peut causer de sévères troubles neurologiques, hématologiques, psychiatriques ou cardiaques. Un shoot de gaz hilarant suscite également des risques immédiats, tels que le manque d'oxygène, une perte de connaissance, des brûlures, une désorientation ou encore des vertiges et chutes. 

Connu pour ses effets anesthésiques et antalgiques, le protoxyde d'azote est utilisé à des fins médicales, uniquement sous prescription et à l'hôpital, et alimentaires, sous forme de cartouches d'acier pour les siphons à chantilly.

Faut-il légiférer sur le protoxyde d'azote?

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