Scolarité au Luxembourg: «Il faut absolument que les enseignants aillent mieux»

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Scolarité au Luxembourg«Il faut absolument que les enseignants aillent mieux»

LUXEMBOURG – Le syndicat SEW/OGBL a souligné mardi le malaise des enseignants, dénonçant un manque de soutien, voire du harcèlement.

Joseph Gaulier
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Joseph Gaulier
Les enseignants ne se sentent pas toujours soutenus, selon le syndicat SEW/OGBL.
Joëlle Damé et Vera Dockendorf ont listé mardi les revendications du syndicat SEW/OGBL.
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Les enseignants ne se sentent pas toujours soutenus, selon le syndicat SEW/OGBL.

Quelques jours avant la rentrée des classes, le syndicat SEW/OGBL a insisté sur la nécessité «d’écarter le malaise des enseignants, montré par de récentes études», selon les mots de sa présidente, Joëlle Damé. Elle en appelle à «des mesures pour renforcer la position de l’enseignant» au sein de l’Éducation nationale. «Il faut absolument que «les enseignants aillent mieux, pour que les élèves aillent mieux aussi».

Le problème viendrait essentiellement d’un manque de moyens: «L’inclusion fonctionne mal, reprend Joëlle Damé. Nous arrivons à gérer des enfants dyslexiques, par exemple, mais moins bien ceux ayant des troubles émotionnels». En cause, un manque de ressources: «Il faut que l’école s’organise elle-même pour gérer ces élèves».

Campagne contre le harcèlement

Le malaise des enseignants vient aussi parfois de cas de harcèlement. «Cela augmente», constate Vera Dockendorf, porte-parole du syndicat pour le secondaire. «Parfois, c’est un manque de communication, avec des enseignants ignorés dans leurs demandes par mail. Il est aussi arrivé qu’on leur hurle dessus, et même une fois qu'on demande à des enseignants de rapporter ce qui se dit sur le directeur», déplore celle qui prend le temps de «signaler les problèmes au ministère».

Le syndicat va lancer «une campagne contre le harcèlement», celui-ci pouvant émaner de la direction, de parents, voire d’autres enseignants, ou des élèves entre eux, détaille Joëlle Damé. Elle tient à souligner qu’il s’agit «de cas isolés». Le SEW/OGBL demande «la réactivation de la commission spéciale», annoncée en 2007, mais jamais mise en place pour des raisons juridiques, plaide Vera Dockendorf. Les enseignants «en ont besoin pour recevoir de l’aide s’ils ont été victimes de harcèlement».

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