Belgique - Ses grenades en chocolat pour l’Ukraine jettent un froid

Publié

BelgiqueSes grenades en chocolat pour l’Ukraine jettent un froid

L’idée d’un artisan chocolatier de Courtrai pour soutenir les réfugiés ukrainiens ne fait pas l’unanimité.

La forme du produit a choqué certains internautes.

La forme du produit a choqué certains internautes.

Facebook

Pour apporter à sa manière de l’aide aux réfugiés ukrainiens, un artisan chocolatier de Courtrai (nord-ouest de la Belgique) a décidé de concevoir une douceur spéciale. Nicolas Beugnies compte ensuite reverser une partie du montant des ventes à des organisations humanitaires. Jusqu’ici, tout va bien. Le hic, c’est que l’objet que le maître chocolatier a choisi de représenter, c’est une grenade, déclinée en chocolat noir, au lait ou blanc, explique 20minutes.fr.

Un choix que certains internautes jugent à côté de la plaque, voire choquant. «Vous devriez avoir honte. (…) Vendre des grenades pendant que des enfants meurent, que des gens gisent sans vie dans les rues», s’insurge une utilisatrice de Facebook. «De mauvais goût et totalement inapproprié», abonde une internaute. «Une grenade pour les victimes de la guerre? Les gens meurent à cause de ça. Pourquoi pas le tournesol, la fleur nationale ukrainienne?» s’interroge un autre utilisateur. «Belle initiative, mais je ne pense pas que la forme convienne en ce moment», peut-on encore lire.

Touché par ces critiques, le chocolatier a tenu à s’expliquer sur le réseau social, vendredi: «Le produit devait être clair et refléter la réalité. (…) La forme de grenade a attiré notre attention. Elle reflète la réalité des zones de guerre et envoie un signal fort qui inciterait les consommateurs à penser, à réfléchir», explique Nicolas Beugnies.

La calculette pour se justifier

Le maître chocolatier a par ailleurs été accusé de vouloir faire son beurre sur la souffrance des Ukrainiens. Pour se défendre, il a dégainé la calculette: «Nous vendons une grenade au prix de 5 euros. Il y a presque 30 centimes de TVA. Donc il reste 4.70 euros, moins le montant promis de 2.50 euros = 2.20 euros. Le paquet fait 1.77 euro. Soustrayez le coût de la nourriture, le coût de la main-d’œuvre, la concierge, les étiquettes et si possible le transport, et après on saura ce qu’il reste. Rien donc».

L’artisan compte fabriquer 2000 grenades pour l’Ukraine. S’il vend tout son stock, il récolterait ainsi 5000 euros, destinés au consortium 12-12, qui réunit plusieurs ONG.

(joc)

Ton opinion