AllemagneSteinbrück pour détrôner Merkel
L'ancien ministre des Finances Peer Steinbrück sera le candidat du parti social-démocrate SPD face à la chancelière conservatrice Angela Merkel lors des élections allemandes, à l'automne 2013.

Peer Steinbrück se présentera face à Angela Merkel lors des élections allemandes à l'automne 2013.
AFP«Je vais proposer Peer Steinbrück au poste de candidat à la chancellerie lors des élections (législatives) de 2013», a déclaré le président du parti social-démocrate Sigmar Gabriellors d'une conférence de presse. M. Steinbrück «est le meilleur chancelier que l'Allemagne puisse trouver», a ajouté le chef du SPD. «Ce gouvernement (de Mme Merkel) est fini. L'Allemagne a besoin d'une alternance politique», a-t-il poursuivi. Le choix du candidat avait été annoncé en avant-première vendredi matin par le quotidien Bild.
Le SPD, sous pression des médias et des militants depuis plusieurs semaines pour annoncer cette candidature, s'est ainsi mis en ordre de bataille pour ces élections prévues en septembre ou octobre 2013. M. Steinbrück, économiste de 65 ans, ancré dans l'aile droite du parti et partisan de l'orthodoxie budgétaire, avait été ministre des Finances dans la «grande coalition» conservateurs/sociaux-démocrate de 2005 à 2009 dirigée par Mme Merkel.
La chancelière, personnalité politique la plus populaire d'Allemagne, reste pour l'instant la grande favorite de ce scrutin, selon les derniers sondages. Diplômé en sciences économiques et sociales, M. Steinbrück, père de trois enfants, issu d'une famille aisée de Hambourg (nord de l'Allemagne), a démarré sa carrière en 1978 comme conseiller du chancelier Helmut Schmidt.
(L'essentiel Online / AFP)
«Le Luxembourg? C’est comme le Burkina-Faso!»
Défenseur d'une régulation accrue de la finance, Peer Steinbrück avait appelé en 2008 à «re-civiliser» les marchés comparés à des hordes de barbares, critiquant les excès du capitalisme américain et britannique. En 2009, il s'était attiré les foudres du gouvernement suisse en affirmant que la création d'une liste noire des paradis fiscaux agirait sur le secret bancaire helvétique comme une «cavalerie» qui ferait peur aux «Indiens». Au Luxembourg Steinbrück avait défrayé la chronique en 2009 pour avoir comparé le Grand-Duché au Burkina Faso en raison de sa politique financière et fiscale.