Yuriko Backes: Des finances saines au Luxembourg: «C'est la trajectoire qui compte»

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Yuriko BackesDes finances saines au Luxembourg: «C'est la trajectoire qui compte»

LUXEMBOURG – La ministre des Finances, Yuriko Backes, est cette semaine l'invitée de l'émission «La Story», sur L'essentiel Radio.

Philippe Reuter/Editpress

La séquence du 31 mars

La ministre des Finances, Yuriko Backes, s'était déjà prononcée sur l'essor des cryptomonnaies, même s'il est très relatif au Luxembourg. Au micro de L'essentiel Radio, elle rappelle qu'il est «important de savoir que ce sont des actifs spéculatifs et que les investisseurs peuvent perdre la totalité de leur investissement». Un marché «très volatile» qui, selon les dernières données disponibles ne concerne pour l'heure «que» 6 766 résidents luxembourgeois.

Plus largement, la ministre souhaite «un cadre européen pour réguler» ces cryptomonnaies. Notre société doit pouvoir, selon elle, «tirer parti de ces technologies sans pour autant courir des risques». Les risques justement, le Luxembourg tente aussi de les limiter en temps de crise, avec un objectif clair inscrit dans l'accord de coalition du gouvernement: ne pas dépasser le seuil de 30% du PIB pour la dette publique. «C'est la trajectoire qui compte, ce qui est important c'est la vue et les mesures prises sur le long terme».

«L'énergie d'Adele est incroyable, il y a un pouvoir derrière cette voix d'une manière générale»

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La séquence du 30 mars

Les femmes sont-elles suffisamment représentées au Luxembourg? «Il y a toujours une marge vers le haut. Je crois que les femmes représentent la moitié de la population et on voit beaucoup de secteurs où ce n’est pas le cas, ni dans les enceintes où les décisions sont prises. C’est un problème, parce que la diversité, et ça comprend aussi les femmes, c’est toujours important, et partout (…) », explique Yuriko Backes, qui précise qu’elle a toujours essayé de soutenir les femmes, même très jeune.

Si la ministre se félicite d’observer au Luxembourg de faibles inégalités salariales entre hommes et femmes, elle regrette l’importance de cet écart pour les pensions. «Il y a encore du pain sur la planche en ce qui concerne le secteur financier, il y a plus d’hommes aux postes de direction et c’est pour ça qu’on a lancé le ''Women in Finance Charter''», ajoute-t-elle, espérant obtenir des résultats probants.

«J'adore ses textes, c'est de la poésie»

La séquence du 29 mars

Si elle admet qu’une réforme du système fiscal est indispensable, la ministre des Finances Yuriko Backes temporise. «Je crois qu’elle est indispensable, mais il faut dire que c’était aussi une ambition du gouvernement. Après, on le sait tous, on a eu une pandémie, on a maintenant une nouvelle crise (…) Dans ce cas de figure, ce n’est pas facile de faire ce genre de réforme. Il faut la préparer correctement et quand on fait dans une situation de crise, on fait de la gestion de crise», explique-t-elle, en listant une nouvelle fois les mesures prises par le gouvernement pour soutenir les ménages.

«J'adore»

La séquence du 28 mars

Tout juste nommée ministre des Finances, Yuriko Backes a dû s’employer pour gérer des dossiers comme l’inflation et la crise de l’énergie. «C’est beaucoup de discussions avec mes administrations et au sein du gouvernement», explique-t-elle, soulignant, selon elle, l’efficacité de l’instrument «tripartite».

«Depuis que j’ai rejoint le gouvernement, il y a eu trois réunions tripartites successives et c’est au sein de ces réunions que nous avons pu trouver les solutions qui s’imposent dans ces situations de crise. C’est un succès dans la façon dont nous travaillons et nous prenons les décisions au Luxembourg», affirme-t-elle.

Interrogée sur la hausse des prix, la ministre des Finances réfute l’idée d’une baisse du pouvoir d’achat. «Avec les mesures que nous avons prises, pour la grande majorité des gens, il n’y a pas eu de baisse du pouvoir d’achat», affirme-t-elle, citant le Statec, et listant le paquet de mesures mises en place au cours des derniers mois.

«J'ai envie de danser quand j'écoute cette chanson»

La séquence du 27 mars

Qui est Yuriko Backes, la femme qui tient les Finances du pays? Nommée en janvier dernier, au cœur de la crise, cette diplomate de formation, née au Japon, a été propulsée sur le devant de la scène en devenant la première femme à la tête de ce ministère, succédant à Pierre Gramegna.

«Ce n'est pas évident, on est passé d'une crise à l'autre. Il faut prendre les décisions qui s'imposent et par les temps qui courent, ce n'est pas facile. Il faut trouver le bon équilibre entre les mesures qui s'imposent pour soutenir les citoyens des ménages les plus vulnérables, mais aussi les entreprises», explique-t-elle.

Yuriko Backes est également revenue sur son parcours. La femme de 52 ans a un CV long comme le bras. Elle a débuté sa carrière au ministère des Affaires étrangères, où elle a occupé différents postes dont la représentation permanente du Luxembourg auprès des Nations unies à New York, la représentation du Luxembourg auprès de l’Union de l’Europe occidentale à Bruxelles, et à l’ambassade du Luxembourg au Japon.

Elle a aussi été conseillère de Jean-Claude Juncker et de Xavier Bettel entre 2010 et 2016. Avant d'être ministre, elle occupait la fonction de Maréchale de la Cour grand-ducale.

«J'adore toutes les chansons de Dire Straits. J'aime beaucoup l'énergie.»

(L'essentiel)

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