Machines ultraperformantes – Superordinateurs: l'UE propose le Luxembourg

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Machines ultraperformantesSuperordinateurs: l'UE propose le Luxembourg

LUXEMBOURG - L'Union européenne va se doter de nouveaux superordinateurs dans les prochaines années. Le siège de ce «high performance computing» devrait se trouver au Luxembourg.

Un superordinateur est composé de plusieurs dizaines de milliers de processeurs.

Un superordinateur est composé de plusieurs dizaines de milliers de processeurs.

DPA

L'Union européenne veut investir un milliard d'euros d'ici à 2020 dans des superordinateurs plus performants afin de rattraper son retard face aux États-Unis et à la Chine, a annoncé jeudi la Commission à Bruxelles. «En 2012, l'Europe avait quatre des dix premiers supercalculateurs au monde. Aujourd'hui nous ne sommes pas dans le top ten», a souligné Mariya Gabriel, Commissaire en charge de l'Économie et de la société numérique.

EuroHPC, la structure qui va acquérir, mettre en place et déployer dans toute l'Europe ces supercalculateurs, devrait être basée au Luxembourg, selon la proposition faite, jeudi, par la Commission européenne. «Fier que la Commission européenne ait proposé que le futur HPC («high performance computing») soit basé au Luxembourg», a tweeté Xavier Bettel.

«Dès son établissement au Luxembourg au cours du deuxième semestre 2018, la structure opérationnelle EuroHPC appuiera également un programme de recherche et d'innovation afin de développer les technologies et machines (matériel informatique) ainsi que les applications (logiciels) qui fonctionnent sur ces superordinateurs», expliquent le ministère d'État et le ministère de l'Économie dans un communiqué.

Plusieurs applications concrètes

Un superordinateur ou supercalculateur permet de traiter de gros volumes de données et d'effectuer des calculs complexes, utilisés par exemple dans les prévisions météorologiques ou de tremblements de terre, la conception de nouveaux avions ou de nouveaux médicaments. À l'heure actuelle, les scientifiques et les entreprises d'Europe effectuent de plus en plus souvent le traitement de leurs données en dehors de l'UE car le temps de calcul disponible dans l'Union ne suffit pas à leurs besoins. Ce manque d'indépendance constitue une menace pour la vie privée, la protection des données, les secrets commerciaux et la propriété des données, notamment pour les applications sensibles.

La Commission européenne va mettre 486 millions d'euros sur la table, complétés par un montant similaire collecté par 13 États européens (France, Allemagne, Italie, Luxembourg, Pays-Bas, Portugal, Espagne, Belgique, Slovénie, Bulgarie, Grèce, Croatie, ainsi que la Suisse qui n'est pas membre de l'UE). Concrètement, le projet prévoit l'acquisition et l'exploitation de deux superordinateurs de classe mondiale et d'au moins deux machines de calcul intensif de milieu de gamme. Ces derniers seront accessibles aux utilisateurs publics et privés dans l'UE à partir de 2020. Parallèlement, est lancé un programme de recherche en matière de calcul à haute performance.

(L'essentiel avec AFP)

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