Télévision: Cyril Hanouna accuse l'Élysée d'avoir eu la peau de «C8»

Le sort de C8 et NRJ 12 a été scellé mercredi par le Conseil d'État, qui a rejeté le recours des deux chaînes: elles disparaîtront de l'antenne à la fin du mois. Le soir même, Cyril Hanouna a présenté une émission spéciale de «Touche pas à mon poste» lors de laquelle il est revenu sur les coulisses de cette décision, écrit Le Figaro. L'animateur affirme que l'arrêt de C8 est «une décision politique» et qu'Alexis Kohler, premier secrétaire général de l'Élysée, en est l'architecte. «Il veut vraiment contrôler l’audiovisuel et nous, on est difficilement contrôlables», a-t-il déclaré.

«On a dérangé au plus haut sommet», a lancé Cyril Hanouna. Le présentateur cite l'exemple de la pandémie de Covid, pendant laquelle il a invité plusieurs personnalités controversées telles que le professeur Didier Raoult. «On n’a pas dit qu’on était des complotistes, on s’est parfois interrogé sur la vaccination pour tous», s'est défendu Hanouna. Celui-ci a également cité la crise des «gilets jaunes»: «Ils sont venus dans la rue me voir et je les ai fait rentrer. À chaque fois qu’on a pris le parti du peuple, on a dérangé et on le prend pratiquement tout le temps», a martelé l'animateur.

Cyril Hanouna s'est aussi interrogé sur l'absence des représentants du camp d'Emmanuel Macron sur le plateau de son émission «Face à Baba». «Quand il y a eu la dissolution de l’Assemblée, on a voulu monter une émission avec Jordan Bardella et Gabriel Attal», a rappelé le présentateur. Le président du Rassemblement national avait accepté l'invitation, mais pas le Premier ministre d'alors. «Il y a eu un moment où toute la macronie n’est plus revenue dans l’émission. On s’est dit: "c’est bizarre"», a lancé Hanouna, qui pense que le président français «n'était pas au courant».