Dippach: Tempête autour de l'accès de la caserne

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DippachTempête autour de l'accès de la caserne

DIPPACH - Ambiance houleuse mercredi au conseil communal de Dippach. Le bourgmestre est soupçonné de vouloir valoriser ses terrains.

A priori, la caserne des pompiers et l'atelier municipal prévus au lieu-dit des «Trois Cantons» sur le territoire de la commune de Dippach sont indispensables. Personne ne dit le contraire. Mercredi, c'est l'accès à cette caserne que contestaient les partis d'opposition (LSAP et DP).

D'autant plus que parmi les terrains à acquérir pour réaliser ce tronçon, 9,23 ares appartiennent au bourgmestre Claude Bosseler (CSV). Pour les partis de l'opposition, cette manœuvre ouvrirait surtout la porte à la valorisation de plusieurs hectares de terrain appartenant au bourgmestre chrétien-social. «D'après mes informations, Claude Bosseler dispose de plus de 20 hectares de terrain.

Cette voie d'accès lui permettrait de les valoriser en terrains constructibles», estime ainsi Max Hahn, ancien conseiller communal libéral de Dippach. «Faux! Croire que les terrains où broutent mes vaches puissent un jour abriter des industries est invraisemblable. Tous ceux qui connaissent le dossier savent que c'est impossible», rétorque Claude Bosseler.

Cet accès lui permettrait tout juste de valoriser 35 ares de terrain le long de la RN13, à une valeur de 10 000 euros l'are. «Et ce serait bien la première fois en trente ans de mandat politique», assure encore Claude Bosseler.

Patrick Théry

Dans le feu des élections

La Deux

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Le point qui concernait la vente à la commune de Dippach de 9,23 ares de terrain appartenant à Claude Bosseler a été retiré. Le bourgmestre chrétien-social, qui est directement concerné par cette transaction, ne pouvait assister aux débats, et les élus de l'opposition ont décidé d'un commun accord de quitter la séance. Du coup, à cinq conseillers communaux au lieu de onze, aucune majorité ne pouvait être atteinte. Pour le bourgmestre, «tout ce tapage est uniquement dû à l'approche des élections communales. On reparlera de cet accès après le scrutin dans un climat dépassionné. Mais, c'est dommage de perdre du temps».

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