Épidémie de CovidTrop de mesures différentes créent «la confusion»
LUXEMBOURG - La ministre de la Santé, Paulette Lenert, a échangé mercredi, avec ses homologues européens. Vaccins, mesures, elle veut de la coordination dans l'UE.

Pour Paulette Lenert, les citoyens «s’attendent à juste titre à une coordination et à la mise en commun des efforts au niveau européen».
EditpressAvec 5 000 décès par jour et une nouvelle infection toutes les 17 secondes, la situation dans l’Union européenne face au Covid-19 est de loin plus préoccupante que lors de la première vague. Mercredi, les ministres de la Santé de l'Union européenne ont pu s'entretenir en visioconférence pour faire un point et renforcer les capacités. Et la ligne était visiblement claire: il faut une meilleure coordination entre États membres et un rôle plus fort de l’Agence européenne des médicaments (EMA) et du Centre européen de Prévention et de Contrôle des Maladies (ECDC).
«La diversité des mesures sanitaires nationales en place risque d’alimenter la confusion auprès de nos citoyens», a lâché la ministre luxembourgeoise de la Santé, Paulette Lenert. Selon elle, ces citoyens «s’attendent à juste titre à une coordination et à la mise en commun des efforts au niveau européen». Fermetures d'établissements, couvre-feu, attestations... la mise en place de mesures différentes, ou en décalé, est justement l'une des interrogations majeures des habitants d'un pays à l'autre, et notamment au Luxembourg par rapport à ses voisins.
«La situation sur le continent reste alarmante»
«L’action de l’UE doit se baser sur les solutions qui ont fait leurs preuves ces derniers mois et qui méritent d’être pérennisées», insiste Paulette Lenert. La ministre luxembourgeoise a également souligné qu’il sera crucial pour la suite de la gestion de crise que tous les États membres «soient livrés en même temps de vaccins sûrs et efficaces». La directrice du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies, Andrea Ammon, a rappelé que la situation sur le continent reste «alarmante». Elle a déconseillé aux ministres d’envisager un relâchement des mesures pour la période de fin d’année alors qu’une telle décision, si elle était prise avant le 7 décembre, pourrait aboutir à une augmentation importante des hospitalisations, pendant les fêtes de fin d’année.
Le taux de mortalité et celui de nouvelles admissions hospitalières a augmenté récemment. La moitié des États membres, y compris le Luxembourg, accusent un taux de nouvelles infections par 100 000 habitants sur une période de quatorze jours, supérieur à 500. «Un déconfinement ne doit pas être envisagé avant que les vaccins ne soient suffisamment déployés», a de son côté mis en garde la commissaire européenne en charge de la Santé, Stella Kyriakides.
(L'essentiel/Nicolas Chauty)