Uderzo veut mettre Astérix "à l'abri"

Publié

Uderzo veut mettre Astérix "à l'abri"

Le dessinateur, en conflit avec sa fille, envisage de "mettre à l'abri toutes les planches originales" des aventures d'Astérix en se tournant "vers la Bibliothèque nationale".

Pour tenter de mettre fin au conflit qui l'oppose à sa propre fille, Albert Uderzo envisage de mettre quelque 1 300 planches originelles de la célèbre BD à la Bibliothèque nationale de France. (afp)

Pour tenter de mettre fin au conflit qui l'oppose à sa propre fille, Albert Uderzo envisage de mettre quelque 1 300 planches originelles de la célèbre BD à la Bibliothèque nationale de France. (afp)

Interrogé sur le conflit qui l'oppose à sa fille, Albert Uderzo met en cause son gendre Bernard Boyer de Choisy, ancien responsable de la communication de la société Albert-René, éditrice des albums du célèbre gaulois. "Ce que je trouve désolant, c'est que ma fille ne comprend rien. Elle suit les desiderata de son mari sans rien dire. Elle est aveuglée", déclare le dessinateur, âgé de 81 ans.

Uderzo reproche notamment à son gendre, licencié d'Albert-René, des campagnes marketing inappropriées, qui ont selon lui dégradé l'image d'Astérix, et des dépenses somptuaires. Albert Uderzo et sa fille ne s'adressent "plus la parole" et cette dernière conteste son licenciement des éditions Albert-René devant les prud'hommes.

Relation familiale pourrie

Le dessinateur veut à présent "sécuriser" l'avenir d'Astérix, dont il a autorisé la poursuite des aventures après sa disparition. "Je pense donc me diriger vers la Bibliothèque nationale pour mettre à l'abri toutes les planches originales de ses aventures. Je ne veux pas qu'après ma mort tous mes dessins soient disséminés ou vendus à des collectionneurs!", dit-il.

Mis en cause, Bernard de Choisy estime pour sa part, toujours dans Le Figaro, qu'Albert Uderzo est manipulé par son avocat, M° Yves Sicard. "Il veut pourrir la relation familiale que nous avions, en créant une fondation et en récupérant les 1 300 planches originales d'Albert Uderzo", affirme-t-il. "Quant à moi, je veux juste que Sylvie soit respectée et qu'on respecte son patrimoine", conclut Bernard de Choisy.

M° Sicard a démenti l'existence de tout projet de fondation, en soulignant que "rien n'a été changé dans la situation de Sylvie Uderzo" qui détient toujours 40% des éditions Albert-René, éditrice des neuf albums d'Astérix postérieurs à 1977 et gestionnaire des droits dérivés.

lessentiel.lu avec AFP

Ton opinion