Martin Schulz«Un Allemand à table, jamais!»
Le président du Parlement européen, l'Allemand Martin Schulz, raconte la tension provoquée par son arrivée dans une famille française, 26 ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale.
Le président du Parlement européen évoque ses souvenirs français, à l'occasion du 50e anniversaire du traité d'amitié franco-allemande.
AFP«C'était en 1971. Le débat sur le fait que la guerre était terminée, qu'il fallait tourner la page, était présent dans toutes les familles. Mais dans celle où j'étais accueilli, l'atmosphère était un peu tendue», narre l'eurodéputé social-démocrate dans cet entretien à paraître mardi dans Ouest-France à l'occasion du 50e anniversaire du traité d'amitié franco-allemande. «Je ne l'ai su qu'après, mais le père, le premier soir, refusait de descendre au dîner». Il avait déclaré à ses proches: «Un Allemand à table, jamais!», évoque M. Schulz, qui était âgé de 16 ans à l'époque.
Le parlementaire européen, qui maîtrise le français, dit par ailleurs conserver «un souvenir vif de la visite (en Allemagne) de De Gaulle en 1963». «Je me souviens qu'il avait parlé en allemand», souligne-t-il. Concernant l'état actuel des relations franco-allemandes, le très francophile président des députés européens avoue que «ce qui me préoccupe, c'est que les gens prennent cette coopération comme acquise pour toujours, cela vaut aussi pour l'Europe». «Or, ce n'est pas vrai», dit-il.
(L'essentiel Online/AFP)