TerrorismeUn ex-dirigeant présumé de l'EI arrêté en Grèce
Un Marocain de 28 ans a été interpellé à Thessalonique, ont annoncé jeudi, des sources policières. Il était sous mandat d’arrêt international depuis 2017.

Un homme de 28 ans, de nationalité marocaine, a été arrêté à Thessalonique, a-t-on appris jeudi. Il est soupçonné d’être un ex-dirigeant de l’EI.
Photo d’illustration/AFPLes services de sécurité grecs ont arrêté un ex-dirigeant présumé de l’organisation État islamique (EI) de nationalité marocaine, selon des sources concordantes à Athènes et Rabat. «Un Marocain âgé de 28 ans a été arrêté lors d’une opération secrète dans la ville de Thessalonique pour liens avec le groupe EI» en Syrie, ont indiqué jeudi des sources au sein de la police grecque. Le suspect faisait l’objet d’un mandat d’arrêt international émis par le Maroc depuis 2017.
Selon l’agence de presse marocaine MAP, qui cite une source des services de sécurité, l’arrestation a eu lieu mardi «sur la base de renseignements précis fournis par les services de sécurité marocains», ajoutant que le suspect était recherché «pour son implication présumée dans la préparation de projets terroristes d’envergure (…) au Maroc». Le suspect, identifié comme «Abou Mohamed Al Fateh», a rejoint l’EI en 2014 en Syrie, où il a occupé «des postes à responsabilité», selon la même source. Il «était apparu dans une vidéo montrant une opération ayant ciblé un combattant syrien à l’aide d’une arme de guerre, en flagrant délit de mutilation de son cadavre».
En détention dans le secret le plus total
Le suspect «a pu s’évader (de Syrie) en utilisant de faux documents et une fausse identité», poursuit l’agence MAP sans préciser la date de son arrivée en Grèce. Selon les sources policières, le suspect, qui «a dit avoir franchi la frontière la semaine dernière (…) sera maintenu en détention dans le secret le plus total» jusqu’à ce qu’une décision soit prise sur son extradition vers le Maroc.
Les services de renseignement du Maroc ont annoncé début juillet l’arrestation en Italie d’un autre ressortissant marocain qui aurait occupé un poste «dirigeant» au sein de l’EI et Irak et en Syrie. Quelque 1 600 Marocains auraient rejoint les rangs jihadistes en Syrie, en Irak et en Libye, selon des chiffres officiels du Maroc. Parmi eux, 270 sont retournés au Maroc, dont 137 ont été déférés à la justice, et 745 ont été tués.
Le Maroc a adopté en 2015 une nouvelle loi qui punit de peines de 10 à 15 ans de prison les jihadistes revenant de zones de conflit.
(L'essentiel/afp)