Enquêtes de police – Un kidnappeur rôde-t-il entre Arlon et Steinfort?

En une dizaine de jours, au moins trois cas similaires ont été signalés entre la Belgique et le Luxembourg. Deux dans les environs immédiats d'Arlon, et un à Steinfort. À chaque fois, les plaintes déposées auprès de la police font état d'un homme demandant à des enfants, âgés d'une dizaine d'années, de monter dans son véhicule. Le dernier exemple en date, celui de Steinfort, remonte au 23 janvier dernier. Ce jour-là, vers 18h15, un garçon de 8 ans a été abordé par un homme, âgé d'une quarantaine d'années, alors qu'il rentrait chez lui dans le centre de la commune luxembourgeoise.

Selon le témoignage du père de l'enfant, cité mercredi par Sudpresse, cette tentative d'enlèvement supposée est survenue à une centaine de mètres du domicile du garçon. «Une voiture s’est mise à rouler à sa hauteur. Le conducteur lui a proposé à trois ou quatre reprises de le reconduire chez lui. Il a simplement répondu "non", et a poursuivi son chemin. Mais la voiture a continué à le suivre». Selon le père de famille, «cela faisait déjà un certain temps que la voiture suivait les enfants, mais j’ai l’impression qu’il a attendu que l’un d’entre eux soit isolé pour l’aborder».

Un mode opératoire qui ressemble à celui expliqué à deux reprises à la police belge. Selon le parquet d'Arlon, contacté par L'essentiel, «deux dossiers sont bel et bien en cours d'instruction et les informations sont échangées avec nos collègues luxembourgeois». Une collaboration que confirme le parquet de Luxembourg, qui tempère cependant la nature des investigations en cours. «Il est encore impossible de qualifier juridiquement les faits, car ce sont des dires d'enfants. À ce stade, parler de tentative d'enlèvement est prématuré. Il faut attendre encore quelques jours pour en savoir plus».

En attendant, les forces de l'ordre de part et d'autre de la frontière recherchent un homme d'une quarantaine d'années, coiffé avec les cheveux en brosse et portant une barbiche. Selon le dernier témoignage, l'homme parle luxembourgeois avec une particularité, puisque selon le garçon de Steinfort, l'agresseur présumé s'exprime «en soufflant entre les dents», à chacune de ses respirations.

(Jmh/L'essentiel)