Football: Une Coupe du monde jouée «sur un cimetière»

Publié

FootballUne Coupe du monde jouée «sur un cimetière»

Cinq clubs de D1 norvégienne, dont Rosenborg, veulent le boycott du Mondial au Qatar, en 2023, en raison des atteintes aux droits de l'homme, dans la préparation de l'événement.

Quelque 6 500 ouvriers seraient morts lors de la préparation de la Coupe du monde au Qatar.

Quelque 6 500 ouvriers seraient morts lors de la préparation de la Coupe du monde au Qatar.

AFP/Karim Jaafar

Le plus illustre club de football norvégien, Rosenborg, et quatre autres formations de l'élite réclament un boycott du Mondial-2022, au Qatar, en réaction aux atteintes aux droits humains qui ont entaché la préparation de l'événement. Lors de l'assemblée générale du club 26 fois champion de Norvège, 202 membres se sont prononcés pour un boycott jeudi soir, contre l'avis de ses instances dirigeantes, et seulement 46 s'y sont opposés.

«Si le coup d'envoi au Mondial est donné au Qatar l'an prochain, ce sera sur un cimetière», a déclaré l'instigateur de la proposition, Kenneth Kjelsnes, à la radiotélévision NRK. Quatre autres équipes avaient déjà demandé à la Fédération norvégienne de football de boycotter le Mondial organisé en novembre-décembre 2022, si la sélection nationale décroche son ticket.

6 500 ouvriers morts

«Nous estimons que si la Norvège se qualifie, nous devons refuser de voyager au Qatar», déclare ainsi Tromsoe, dans un communiqué mis en ligne sur son site Internet quelques jours après la publication dans le quotidien britannique The Guardian d'un article affirmant que plus de 6 500 ouvriers étrangers étaient morts dans les préparatifs du Mondial.

Plusieurs autres clubs doivent se prononcer, ce qui pourrait provoquer l'ajout de cette question à l'ordre du jour des assises de la fédération, le 14 mars. Les dirigeants de la fédération privilégient, pour leur part, un dialogue pour améliorer le respect des droits humains. Le secrétaire général de la fédération, Paal Bjerketvedt, a affirmé dans des médias qu'un boycott entraînerait un manque à gagner de plus de 100 millions de couronnes (près de 10 millions d'euros), qui pénaliserait le football professionnel et amateur norvégien.


(L'essentiel/afp)

Ton opinion