Assemblée générale: Une holding luxembourgeoise sème le trouble chez un fabricant d'armes

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Assemblée généraleUne holding luxembourgeoise sème le trouble chez un fabricant d'armes

Il y a des années, une holding basée au Luxembourg a investi dans le fabricant allemand d'armes de petit calibre, Hecker & Koch. Celle-ci détiendrait la majorité des parts.

Le président du conseil d'administration du fabricant allemand d'armes Heckler & Koch a dû mettre fin à l'assemblée générale qui réunissait ses actionnaires.
Un litige qui oppose, depuis plusieurs années, deux gros actionnaires en était la cause.
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Le président du conseil d'administration du fabricant allemand d'armes Heckler & Koch a dû mettre fin à l'assemblée générale qui réunissait ses actionnaires.

Bernd Weißbrod/dpa (Symbolbild)

Un conflit interne entre deux gros actionnaires continue de semer le trouble chez le fabricant d'armes Heckler & Koch. À la demande de l'avocat de l'un des actionnaires, la séance de l'assemblée générale, qui s'est tenue à Rottweil (Allemagne), a été levée en raison du non-respect du quorum (légèrement supérieur à 50% du capital social). Le président du conseil d'administration, Rainer Runte, a ainsi été contraint de mettre un terme à la séance qui avait démarré.

Les actionnaires sont en litige depuis 2019 devant plusieurs juridictions. Il s'agit en l'occurrence de l'investisseur allemand, Andreas Heeschen, qui a longtemps été l'actionnaire majoritaire du fabricant allemand d'armes de petit calibre. Ce dernier avait cédé en nantissement la majeure partie de ses parts à la holding luxembourgeoise CDE en échange de crédits.

En attente d'une décision de justice

À un moment donné, la holding luxembourgeoise a exigé un remboursement du crédit ou la remise des actions. Vu que le débiteur ne s'est pas acquitté de sa dette, CDE a souhaité récupérer les actions. Conformément à sa forme juridique, les droits de propriété et de vote ont été transférés à la CDE fin 2019. Une bataille juridique s'est alors engagée devant le Tribunal régional de Francfort et la Cour d'appel de Francfort. Étant donné qu'Andreas Heeschen s'est adressé à la Cour fédérale de justice (BGH) dans le cadre de ce conflit juridique, aucun jugement définitif n'a été rendu à ce jour.

Compte tenu du fait que cette question de droit demeure irrésolue, le président du conseil d'administration, M. Runte, a décidé de ne pas soumettre au vote le paquet d'actions faisant l'objet du litige, qui représente près de 40% du capital social, lors de l'assemblée générale, c'est-à-dire de n'attribuer le droit de vote ni à la CDE ni à Andreas Heeschen. Il est cependant parti du principe qu'Andreas Heeschen participerait tout de même à l'assemblée générale avec un autre paquet d'actions moins important. Comme il ne l'a pas fait, le capital social n'atteignait plus que 48% lors de la réunion des actionnaires.

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(dpa, sof)

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