Viols de Mazan: «Ça aurait pu être plus grave. Après tout personne n'est mort»

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Viols de Mazan«Ça aurait pu être plus grave. Après tout personne n'est mort»

Les propos tenus sur la BBC par le maire de la commune où Gisèle Pelicot a vécu l'enfer ont choqué de nombreux internautes outre-Manche.

Ce village du sud de la France est le centre d'une attention médiatique qui dépasse largement les frontières de l'Hexagone.

Ce village du sud de la France est le centre d'une attention médiatique qui dépasse largement les frontières de l'Hexagone.

AFP

Le retentissement du procès des viols de Mazan s'étend au-delà des frontières françaises, aux États-Unis, en passant par l'Italie ou encore le Royaume-Uni. La chaîne britannique BBC consacrait d'ailleurs un reportage à cette affaire, mardi. À cette occasion, un journaliste a donné la parole à Louis Bonnet, le maire de Mazan (divers droite). Lors de cette interview, l'édile a semblé minimiser les faits reprochés à Dominique Pelicot et ses coaccusés.

«Ça aurait pu être plus grave, il n’y a pas eu d’enfants impliqués, aucune femme n’est morte», a déclaré Louis Bonnet. «Ce sera difficile pour la famille, mais ils pourront se reconstruire. Après tout, personne n’est mort», a-t-il ajouté. Le maire de Mazan a encore essayé d'édulcorer les souffrances de Gisèle Pelicot, la comparant à une autre affaire de viol à Carpentras, un village voisin. La victime, dans ce cas-là, «était consciente lorsqu’elle a été violée (...) et portera le traumatisme physique et mental pendant longtemps, ce qui est encore plus grave».

«Quand il y a des enfants impliqués, ou des femmes tuées, alors c’est très grave parce qu’il n’y a pas de retour en arrière», a ajouté Louis Bonnet, laissant entendre que Gisèle Pelicot et sa famille ne souffriront pas de conséquences à long terme. Ces propos ont fait hurler de nombreux internautes outre-Manche.

D'autant que, comme le relève le Huffington Post, ce n'est pas la première fois que Louis Bonnet tente de minimiser l'affaire Pelicot. Le 10 septembre, déjà sur la BBC il avait notamment insisté sur le fait que la plupart des accusés venaient de villages voisins. Or, une trentaine d'hommes figurant sur les vidéos enregistrées par Dominique Pelicot n'ont pas pu être identifiés.

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(joc)

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