Visite au Proche-OrientLes SMS du ministre israélien à Xavier Bettel
LUXEMBOURG/ISRAËL - Dans l’avion qui le conduisait à Chypre, puis en Israël, lundi, le ministre luxembourgeois des Affaires étrangères a rappelé qu'il suivait de très près les tensions au Proche-Orient. Il n’y a qu’à Bruxelles qu’il est allé plus souvent en un an.
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«On m’a partagé une invitation du Likoud (NDLR: le parti politique israélien du Premier ministre Benyamin Netanyahou) pour fêter des nouvelles colonies, je n’accepte pas! J’ai répondu: ''Mais c’est quoi ça? Tu mets de l’huile sur le feu''». Ancien Premier ministre et désormais ministre des Affaires étrangères, Xavier Bettel manie l’art de la communication et il est bien utile en diplomatie. Lundi après-midi, dans l’avion qui l’emmenait à Chypre, avant de rejoindre Israël ce mardi, le chef de la diplomatie luxembourgeoise rappelait qu’au prix de quatre voyages dans la région en un an, il avait aujourd’hui la confiance et l’oreille de ses interlocuteurs sur place.
«J’ai le contact, je peux écrire aux Palestiniens, aux Israéliens…» Jusqu’à confier qu’il échangeait par message direct avec le président de la Knesset (NDLR: le Parlement israélien) ou le ministre des Affaires étrangères, Israël Katz: «Il m’envoie des SMS en me disant ''Écoute, on a fait ça'', je lui dis ''C’est bien, mais qu’est-ce que tu fais du reste, de ça et de ça?''». Des échanges hors protocole qui jouent un rôle majeur quand il s’agit, ensuite, «de se dire les choses dans une réunion entre quatre yeux». Et ce sera le cas, ce mercredi, à Jérusalem.
«Il n’y a pas une autre région où je suis allé aussi souvent à part Bruxelles»
Mais ne cherchez pas de légèreté dans tout cela. «Je suis en colère parce que je ne trouve plus de justification», lâchait Xavier Bettel, avant de poser les pieds sur le sol israélien et palestinien. Un dossier dont il s’est emparé dès sa prise de fonction, quelques jours après les attaques du Hamas en Israël, le 7 octobre 2023, suivies de la riposte militaire de l'État hébreu: «Je suis venu trois fois en Israël et Palestine, une fois en Jordanie avant les vacances d’été, ça fait une fois tous les trois mois sur un an, on ne peut pas me reprocher de ne pas y aller. Il n’y a pas une autre région où je suis allé aussi souvent, à part Bruxelles pour des réunions européennes».
Et d’insister, à plusieurs reprises, avant de commencer un programme chargé sur place, de ce mardi jusqu'à jeudi: «Oui, je suis en colère parce qu’il y a une incapacité à avoir un impact sur le terrain, on se dit: ''Écoutez, on n’arrive plus à expliquer''». En quête d’un cessez-le-feu, condition sine qua non pour toute avancée dans le conflit au Proche-Orient, Xavier Bettel veut «une solution pour les gens. Israël a le droit de vivre, pas de survivre. La Palestine aussi… On a la chance d’être écoutés par les deux, d’être reçus par l’un comme l’autre».
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